mardi 23 décembre 2014

CRIF : TOUTE HONTE BUE !


Toute 

honte bue

Roger Cukierman, président du Conseil représentatif des Institutions juives de France (Crif) invite diverses personnalités de la communauté juive à ce qu’il appelle une « rencontre exceptionnelle » avec Christophe Barbier, directeur de la rédaction de L’Express, sur le thème : « Quel avenir pour la France : société laïque ou multiculturelle ».

Cette réunion, prévue pour le 7 janvier, est organisée avec Les Amis du  Crif, une organisation qui se présente comme « l’Association des Amis du Conseil représentatif des Institutions juives de France ».

Faut-il rappeler que le 5 août dernier, au plus fort de la « Seconde Guerre de Gaza », alors que des manifestations antisémites se multipliaient en France sous couvert de solidarité avec les Palestiniens – et choquaient une bonne partie de l’opinion française -, Barbier avait cru bon de s’en prendre avec violence à la communauté juive de France, l’accusant pêle-mêle dans un éditorial « d’écouter sa peur », « de faire de mauvais choix », de « bunkériser sa religion »,  de « féodaliser » la France, de « soutenir Netanyahu, ses alliances radicales, ses colonisations excessives et ses options militaires contestables » et enfin de « s’allier avec le Front national » ?

Faut-il rappeler qu’il avait intitulé cet éditorial « Les Nouveaux Belzébuths », c’est-à-dire opéré un amalgame sémantique entre les juifs et le Démon ?

La prochaine fois, Cukierman et le Crif inviteront-ils Eric Zemmour à parler de Vichy ?

Ce Crif-là ne représente plus, et ne représentera plus jamais, les juifs de France.





DOCUMENT 1 : L’INVITATION DU CRIF

Les Amis du Crif
Association des Amis du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France


Paris, le 23 décembre 2014
Chers Amis,
Roger Cukierman vous invite à une rencontre exceptionnelle avec

Christophe Barbier
Directeur de la rédaction de l’Express
sur le thème
« Quel avenir pour la France : société laïque ou  multiculturelle ?»
Mercredi 7 janvier  2015 de 19h30 à 21h30
Début de la conférence à 19h45 précises

(...)

Cet évènement est proposé en exclusivité et gratuitement aux adhérents de l’association des Amis du CRIF. Il est soumis à une participation aux frais de 20€ par personne pour les non adhérents.
Je vous invite à vous inscrire en ligne et à diffuser cette invitation.

Bien amicalement,

(...)

Adhérez en ligne  à l’association des Amis du Crif en cliquant sur :
Et retrouvez-nous sur notre page Facebook

(...)





DOCUMENT 2 : L’EDITORIAL DE CHRISTOPHE BARBIER, 5 AOUT 2014


Les nouveaux Baal-Zebud
Par Christophe Barbier, publié le 05/08/2014 à 17:20, mis à jour à 17:55
Si la communauté juive de france écoute sa peur, elle ne fera que de mauvais choix. La seule voie raisonnable est celle de l'exigence républicaine. 
Elle insinue, elle susurre, elle suggère ; ou bien elle affirme, elle tonitrue, elle clame. Quel que soit son registre, et elle les utilise tous, la peur est toujours mauvaise conseillère. Elle signe la faiblesse, elle prouve la panique, elle témoigne déjà de la défaite. Elle n'est pas l'enfant de la vigilance, elle est son contraire, son démon. Si la communauté juive de France, confrontée à la tension importée de Gaza et à la nouvelle fièvre antisémite, écoute sa peur, elle ne fera que de mauvais choix. 
Le premier, et sans doute le pire, est celui de l'autodéfense. L'esprit de milice est une déchéance, et confier son sort à des nervis, c'est nourrir la violence, en accepter la pérennité et considérer qu'elle est désormais le registre dominant de la société française. Entre la naïveté suicidaire du troupeau de proies et le recours à des gangs communautaires, il y a l'appel exigeant aux forces de l'ordre républicaines. La Ligue de défense juive croit protéger la tribu, mais ne fait que motiver ses ennemis : sa dissolution sera salutaire. 
L'autre impasse, de plus en plus envisagée, et trop souvent empruntée, est la fuite, vers un ailleurs qui est un nulle part. Appeler alya une désertion ne change rien à sa nature, et tous ceux qui incitent des citoyens à quitter leur nation au nom de leur religion ne rendent service ni à l'une, abandonnée, ni à l'autre, dévoyée. L'alya ne peut être qu'une démarche religieuse, motivée par la foi et non par un raisonnement politique, social ou sécuritaire. Une alya laïque a pu se justifier quand il s'agissait de bâtir l'Etat d'Israël, mais son avatar actuel est une imposture.  
Bunkériser sa religion n'est pas acceptable
Comment un juif qui craint une poussée antisémite en France et choisit d'y abandonner ceux qui ne peuvent ou ne veulent partir pourra-t-il se laver de l'accusation de lâcheté ? Quel que soit le mal qui menace notre pays, c'est ici qu'il faut le combattre, par sens de l'honneur et par intérêt stratégique : livrer les démocraties à l'antisémitisme, c'est promettre Israël à un destin de forteresse assiégée. 
Bunkériser sur place sa religion n'est pas plus efficace, ni acceptable. Céder à la tentation du communautarisme, c'est choisir l'asphyxie par crainte de la tempête. La force de la République est dans le droit à l'indifférence, cette liberté de vivre ses convictions religieuses ou philosophiques avec la garantie de ne pas être résumé à ces choix. Prôner le communautarisme en lieu et place du contrat républicain, c'est féodaliser la France, c'est installer un néon sur le portail du futur ghetto. La foule républicaine, d'où n'émerge nulle obédience, est le plus sûr bouclier contre l'antisémite, toujours acharné à identifier ses cibles. Et c'est parce que la République est aujourd'hui fragile qu'il ne faut en aucun cas la délaisser, car nulle communauté ne résisterait à la barbarie qui suivrait sa chute. 
Aucun nationalisme ne saurait, non plus, lutter contre l'antisémitisme autrement qu'en de trompeuses victoires à court terme. Les juifs de France se trompent s'ils considèrent vital de soutenir Benyamin Netanyahu en ses alliances radicales, ses colonisations excessives et ses options militaires contestables : le patriotisme, c'est la guerre pour assurer la paix dans la sécurité ; le nationalisme, c'est la guerre pour la guerre.  
La caution d'une dédiabolisation de façade du FN
De même, les juifs de France se leurrent s'ils se rallient au FN pour contrer la progression de l'islam dans notre société. D'abord, le néo-lepénisme n'a pour eux qu'une compassion éphémère et intéressée : ils sont la caution d'une dédiabolisation de façade, pour mieux cacher les vérités du "détail" et de la "fournée". Ensuite, raisonner contre une partie des Français, c'est préparer une guerre civile, cette guerre dont même les vainqueurs sortent perdants. 
L'actualité est un carrefour brumeux où la seule voie raisonnable est celle de la République, et ceux qui conseillent aux juifs de France d'emprunter une autre direction leur font courir de grands périls. Que prennent garde ceux qui consultent les nouveaux Baal-Zebub pour apaiser leur crainte ! S'ils pensent qu'être français est un problème pour être juif, ils donnent raison à ceux qui estiment qu'être juif est un problème pour être français. 

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-nouveaux-baal-zebud_1564124.html#053GsH2lapx3QwEl.99


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